La psychogénéalogie : merveilleuse approche de connaissance de Soi
L’être que je suis aujourd’hui, mon corps, mes émotions, mes pensées, est issu d’une lignée qui m’a précédée et se prolongera par cette lignée qui va me succéder.
Je suis un maillon d’une chaîne ininterrompue depuis la nuit des temps.
Je reçois et je donne, j’hérite et je transmet, que je le veuille ou non, que j’en sois conscient ou non, c’est le cycle de la vie auquel j’appartiens.
Ce flux qui circule d’une génération à l’autre est comme la sève de l’arbre, elle va des racines aux feuilles et aux fruits .
La plupart du temps, cette circulation se fait d’une manière fluide et naturelle.
Mais certaines fois, elle est perturbée, détournée, bloquée à un certain endroit.
Le travail en psychogénéalogie et analyse transgénérationnelle va permettre de repérer, de réparer, de débloquer ces zones où la circulation s’est arrêtée.
Comprendre, dire, nommer, remettre de l’ordre, réintégrer pour que notre passé, bien vivant en nous, soit une ressource et nous porte au lieu de nous entraver et nous empêcher.
Partir à la découverte de son arbre, c'est faire le voyage intérieur de sa place à travers les générations, c'est reprendre son pouvoir et sa capacité à transmettre la mémoire à ceux qui prolongeront l'histoire.
Aux origines de la psychogénéalogie en France : Anne Ancelin Schützenberger
Elle est une pratique clinique développée dans les années 70 par Anne Ancelin Schützenberger,
1919 - 2018, psychologue, psychothérapeute et universitaire française .
Elle s’est fondée sur ses propres observations et aussi sur des concepts de la psychanalyse et de la systémie.
Cette pratique clinique a été théorisée par d’autres psychanalystes comme Didier Dumas ( 1943 - 2010, psychanalyste et écrivain français, pionnier de l’approche transgénérationnelle) et Françoise Dolto (1908 - 1988, psychiatre et psychanalyste française) et puise ses sources dans l’oeuvre de Nicolas Abraham (1919 - 1975, psychanalyste français d’origine hongroise) et Maria Torok ( 1925 - 1998, psychanalyste française d’origine hongroise, épouse et collaboratrice de Nicolas Abraham).
L’outil principal de la psychogénéalogie est le génosociogramme ( cf « Aïe, mes aïeux ! », Paris, Desclée de Brouwer /Anne Ancelin Schützenberger)
Elle est une méthode thérapeutique se situant entre le factuel et le fantasme, et qui va nous permettre de travailler sur son arbre familial.
Elle est un des outils de ce que l’on nomme l’analyse transgénérationnelle au même titre que l’analyse systémique ou les constellations familiales.
La psychogénéalogie dévoile les traumatismes transmis inconsciemment
L’objectif de cette approche est de permettre de débloquer des situations, comportements qui nous font défaut dans notre vie et auquel une thérapie classique n’apporte pas de réponse :
C’est poser le postulat que mon inconscient étant impacté par mon inconscient familial , certains traumas ou expériences vécus et non élaborés par un de mes ancêtres vont être transmis aux générations suivantes d’une manière inconscientes et provoquer ainsi , dans mon présent, les fameux comportements ou situations délicates et handicapantes.
Je vais pouvoir enfin reconnaitre ce qui m'appartient et ce dont j'ai hérité.
Cette prise de conscience va me permettre de me libérer de cette charge émotionnelle qui n'est pas la mienne.
On travaille sur la place et le lien, sur la transmission.
On va remettre de l’ordre, organiser, élaborer.
Prénoms, dates, situations de répétition, métiers, les lieux de vie sont des portes d’entrée qui vont nous permettre d’entrer dans le corps de l’arbre faisant ainsi de la psychogénéalogie une approche non seulement analytique mais aussi énergétique, vivante .
L’arbre généalogique porte et montre les transmissions reçues de nos aïeux et transmises à nos descendants ; Certaines de ces transmissions sont conscientes, nom de famille, la filiation, les héritages mais d’autres sont inconscientes c’est à dire qu’elles ne sont pas élaborées, assimilées, digérées .
Cette approche psychogénéalogique va aussi nous permettre de mettre en lumière les défauts de transmission , les secrets, les non-dits,c’est d’ailleurs souvent la recherche du secret qui amène la personne à consulter en psychogénéalogie.
Le génosociagramme , principal outil de la psychogénéalogie
Dessiner son arbre familial est la première étape lorsqu'on démarre un travail en psychogénéalogie.
On dit alors qu'on ouvre son arbre .
Et ce n'est pas rien : par cet acte, on ouvre un espace symbolique, sacré, dans lequel les aïeuls sont conviés pour nous aider.
On entre alors dans le corps de l'arbre.
Ouvrir son arbre c'est d'abord poser une question à sa famille, lui demander un éclairage.
Cet arbre, que l'on nomme le génosociagramme est une représentation graphique codifiée .
C’est une façon de relier passé, présent et futur.
Inspiré des travaux de Murray Bowen, 1913 -1990, psychiatre américain, pionnier de la thérapie familiale, fondateur de l’approche systémique , il est issu de la systémie.
Anne Ancelin Schuchenberger y a apporté sa touche personnelle en demandant au patient de dessiner lui même son arbre, contrairement à ce qui se faisait à l'époque.
Son inconscient peut alors s'exprimer librement et laisser transparaitre une mine de renseignements.
La construction psychique, voire physique de l’individu apparaît dans la figuration du dessin. Tout y est important, l’inconscient de la personne s’est exprimé à travers le graphisme et tout a du sens :
La figuration spatiale, la disposition globale des places, l’investissement dans sa généalogie, les ratures, les omissions, les manques, les anomalies, les espaces vides ou trop pleins en disent long sur ce qu’on a voulu éviter ou cacher.
Toutes les informations disponibles figurent dans le double aspect du manifeste et du caché.
Il est construit suivant deux axes : verticalement c’est l’axe diachronique : Axe des génération, du temps cyclique, axe du passé, horizontalement, c’est l’axe synchronique : La fratrie, les alliances, le temps linéaire c’est ce qui est contemporain de l’individu.
Les deux axes se rejoignent à leur point d’intersection qui devient le centre symbolique de l’individu.
Le couple parental se situe à la rencontre de la verticalité et de l’horizontalité.
Le génosociogramme a une fonction de mémoire ( fonction contenante), une fonction organisationnelle et une fonction diagnostique.
Il n'est pas nécessaire d'avoir fait des recherches en généalogie pour démarrer un travail en psychogénéalogie, les personnes arrivent avec ce qu'elles savent de leur histoire.
Cette approche est analytique bien sûr, mais aussi énergétique et corporelle. L'outil de base utilisé est le génosociogramme mais il y a aussi beaucoup d'autres outils, visualisation, modélisation, rêves éveillés dirigés, travail sur photo etc..
Envie d'essayer? C'est ici
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